Après une licence de lettres modernes et une formation aux métiers de la mode, Angélique Lefèvre, dit Angélique, travaille dans la haute couture avant de commencer dans les années 90 à réaliser des sculptures en organdi, une fine trame de coton, à partir d'un travail traditionnel de patronage, de couture et de broderie.

 

Dans le prolongement de ses œuvres textiles, elle transpose la technique du sfumato, en réalisant des photographies aux contours vaporeux et éthérés, puis des sculptures transparentes en PET (polytéréphtalate d'éthylène).

 

Depuis quelques années, elle travaille le plâtre acrylique dans des séries de sculptures directement moulées à partir de divers emballages thermoformés qu'elle collectionne (ustensiles domestiques, jouets, produits de beauté ou de bricolage…), comme les "Prôsopons" ou les "Géométriques" dont les formes révèlent respectivement leur qualité anthropomorphique ou esthétique.

 

Son œuvre a pour sujet les signes de la contemporanéité, à travers le genre de la nature morte (Virus HIV, McDo, Nourritures du futur….) et du portrait de personnages aux identités très marquées par la culture urbaine (CRS, danseur de Hip-Hop, femme aux piercings…).

 

Sa technique s'apparente à celle d'un couturier, d'un sculpteur et d'un chirurgien. La transparence et la blancheur emblématiques de ses œuvres procurent une étrange sensation de plein et de vide, de présence et d'absence, comme des images  qui s'éloignent de la réalité avant de disparaître complètement. Son matériau se veut le support d'une histoire réelle mais distanciée, banale et sublime, une description métamorphosée et poétique de la fragilité des être et des choses.

 

Son œuvre figure dans plusieurs collections publiques et privées : Frac Haute-Normandie, collection Chahan Minassian, collection Barry Friedman…