Après une formation à l'Internationale Sommerakademie für Bildende Kunst de Salzbourg sous la direction d'Oskar Kokoschka et à l'Académie de France à Rome, Sergio Ceccotti expose ses premières oeuvres exécutées dans une veine proche du cubisme, de Giorgio De Chirico à qui il a été comparé à ses débuts et, surtout, de la Nouvelle Objectivité. À partir des années 60, il développe une peinture plus narrative, en reprenant les codes du film noir et de la bande dessinée associés à un ensemble d'éléments hétéroclites mêlant culture classique et populaire (littérature, personnages de fiction, roman-photo, allégorie religieuse, rébus, journaux, télévision…).


Sergio Ceccotti est le peintre de la normalité, de "l'insolite quotidien" selon Philippe Soupault. La banalité journalière forme la trame de ses narrations picturales truffées de second degré. Par un processus piégeant le regardeur en témoin ou voyeur impuissant, ses peintures dévoilent un réseau complexe de correspondances, reflet des angoisses et des paradoxes de notre époque.

 

Sous le vernis rassurant d'intérieurs bourgeois ou de scènes de rues reconnaissables (parisiennes ou romaines), ses descriptions précises d'environnements familiers semblent menacées d'une charge énigmatique par un trop-plein de banalité, par un sentiment d'ordre en trompe l'œil ou, parfois, par l'irruption d'un personnage inquiétant, symbole d'une fissure dans le réel.

 

Il a bénéficié de plusieurs expositions rétrospectives à Rome ces dernières années, comme Il romanzo della pittura 1958-2018 au Palazzo delle Esposizioni et La vita enigmistica au Musei di Villa Torlonia. Son oeuvre fait partie de nombreuses collections : Galleria Nazionale de Rome, MAMbo - Museo d'Arte Moderna di Bologna, Galleria Comunale d'Arte Contemporanea di Arezzo, Lindenau-Museum Altenburg, Bibliothèque nationale de France (BnF)…