Après avoir préparé dans les années 60 le professorat de dessin et arts plastiques, elle a brièvement enseigné à Strasbourg avant de revenir à Paris pour se consacrer uniquement à la peinture. Depuis ses premières expositions à la fin des années 70, elle n'a cessé de produire une œuvre exclusivement figurative, féminine et intimiste.
La peinture de Francine Van Hove est centrée sur de jeunes femmes mises en scène dans son atelier. Son processus de travail commence avec une idée de sujet, traduite en poses gracieuses par ses modèles et affinée par l'exécution de plusieurs dessins préparatoires pour en vérifier le naturel.
Ses scènes de vie quotidienne conservent une part de mystère sous leur apparente simplicité. Hors des contraintes du monde extérieur, comme un affront, ces jeunes femmes se laissent aller à ne rien faire et à profiter de ces moments arrachés à l'écoulement du temps. Insensibles à leur propre beauté, elles imposent par leurs attitudes purement féminines une mystérieuse harmonie, une certaine fragilité aussi. Son œuvre traduit un sentiment d'incommunicabilité et de solitude salvatrice, comme une retraite délibérément choisie contre l'agitation du monde.
Influencée par la statuaire antique et la peinture flamande et italienne de la Renaissance, Francine Van Hove cherche à perpétuer une virtuosité technique proche des maîtres anciens : une peinture volontairement lisse comme du verre qui procure une sensation d'émerveillement devant le rendu de la matière et la richesse des détails.
Régulièrement exposée en Europe et en Amérique du Nord, son œuvre fait partie de nombreuses collections privées.